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Sujet: Paradis Sanglant║Demain est un autre jour. Ven 21 Aoû - 14:47 Paradis Sanglant. ▬ NOMS : Petit Ciel - Nuage Sanglant - Paradis Sanglant - Étoile Sanglante. ▬ SEXE : Femelle. ▬ AGE : 26 lunes physiquement. 38 mentalement. (38 (l'âge qu'elle aurait si elle n'était pas morte) - 12 (le nombres de lunes qu'elle a vécu dans sa première vie) = 26) ▬ ORIGINES : Dans sa première vie, elle naquit dans le Clan des Arbres, mais un renard la fit fuir dans le Clan de la Lune Noire, où elle fut adoptée (elle était trop jeune pour se souvenir de son Clan). À présent, dans sa seconde vie, elle vie le jour au sein du Clan de la Lune Noire. ▬ FAMILLE : Ses anciens parents, du Clan des Arbres, étaient Étoile de Rêve et Rubis Enflammé, devenu Étoile du Rubis Enflammé. Ses parents adoptifs, lors de sa première vie, répondent à ces noms : Murmure Chaotique pour la mère, Fumée du Dragon pour le père. Ils sont tous les deux décédés, tué par un renard. Ses nouveaux parents, sans nom ou caractère définit. La mère a un pelage doré, mais il peut être tigré. Elle a les yeux bleus. Petite Rose, sa sœur dans cette nouvelle vie. Elle est décédée, tuée car elle en savait trop. ▬ CLAN : Clan de la Lune Noire. ▬ RANG : Guerrière.
Caractère
Depuis ta première naissance, il y à exactement 38 lunes, ton caractère a eu le temps de se forger, de se changer, d’évoluer. Tu étais, à l’origine, un chaton joyeux et vif, avec presque trop d’énergie. Curieuse, tu embêtais les adultes en partant en exploration partout où tu pouvais fourrer la truffe. Après la perte de tes parents adoptifs, que tu pensais être tes véritables géniteurs, ton monde s’effondra. Tu bataillas, pauvre boulle de poils, pour conserver cette joie de vivre qui te caractérisé. Mais bien vite, un faussé se créa entre toi et tes compagnons de Clan. Sans qu’ils ne l’aient vraiment voulu, tu fus mise à l’écart. On te regardait avec crainte et pitié. Agacée, attristée par ce comportement, tu te fis de plus en plus solitaire. Ta joie, si belle, s’évanouie au profit d’un début de dépression, et d’une langue venimeuse. Tu te battais pour vivre. Pour trouver ta place. Alors, tu te délaissas. Tu mangeas de moins en moins. Tu travaillas avec acharnement. Tu en oubliais tes sentiments. Tel un roncier gigantesque, tu empêchais quiconque d’oser s’approcher, ne voulant pas voir en eux cette peur, cette pitié que tu détestais tant. Tu es quelqu’un de fier. Quelqu’un de fort, qui peut supporter beaucoup de choses. Mais pourtant, tu es si faible. Plus que tu ne voudras jamais l’admettre. C’est ainsi qu’il t’a eu. L’amour. Il t’arracha, branche par branche, cette solide armure que tu t’étais construite. Tu t’ouvris un peu plus. Ce fut une belle période dans ta vie. Pleines de tourments, de questions, d’hésitations... mais aussi de plaisir, de sourire, et de jeux. Tu te trouvas des amis. Tu t’ouvris. L’Autre, ce monstre qui rode dans ton esprit, c’était fait discret. Tu étais redevenue la joyeuse enfant qu’autrefois. Tu restais têtue, fière, le sang bouillonnant et la langue acérée... C’est quelque chose qui ne te quittera probablement jamais. Mais tu t’étais assouplie. Lentement, tes piques cinglantes c’étaient faites moqueuses, taquines. Tes regards, pleins de défit et de colère, c’était mis à briller d’un éclat joueur. La vie t’avait semblée plus facile. Pour une fois, elle semblait valoir la peine d’être vécue. Tu ne survivais plus. Tu vivais. Mais tu avais toujours le sang chaud. Cette envie de te battre. Ce renard, cette impuissance que tu as ressentis face à lui, t’as donnée cette envie de combattre encore et encore, afin d’être toujours plus forte, et ne plus jamais perdre un proche. Le comportement des autres, à te voir comme un démon, une intruse, alors que tu étais si jeune et maniable, t’avais inconsciemment poussé à devenir ainsi. C’est pourquoi tu es une battante, qui n’hésite pas à tuer pour se protéger de la tristesse, et de tous sentiments négatifs. C’est pour t’empêcher de perdre des proches que l’Autre est né. C’est pour empêcher les chats d’être proches de toi que tu es devenue distante. Et toute la joie que tu ressentais alors que ta relation évoluait avec Ombre de Nuit n’est pas parvenue à détruire ces deux pulsions, qui font partie intégrante de toi. C’est pourquoi Étoile de Rêve rejoignit les cieux. Tu l’avais tuée pour protéger ta meneuse, pour protéger ton Clan. Mais aussi par plaisir. Non pas par plaisir de tuer, mais par plaisir de combattre. Et dans cette furie dévastatrice, tu en avais oublié une des règles fondamentales du Code. « Un guerrier ne doit pas tuer son adversaire pendant une bataille, sauf pour défendre sa propre vie. » À partir de ce jour, ce fut la décadence. Ton amant secret n’apprécié guère de t’avoir vue tuer sa chef, sous ses yeux. Pas plus que tes amis. Certains se montrèrent plus compréhensifs que d’autre. D’autres ures la politesse de ne pas t’insulter. La solitude et les remords rongèrent ton cœur. Les jours se firent longs, monotones. Tu n’avais plus envie de rien, pas même de lever les pattes. Mais jamais, JAMAIS tu ne te suicidas. Non pas que tu n’en avais pas le courage, loin de là. Simplement, tu chérissais tes cinq sens. Le contacte avec les feuilles, l’odeur de l’humus... Aussi stupide que ça puisse paraître, tu ne supportais pas l’idée de perdre ces sensations. Loin des autres, solitaire dans ton propre Clan, tu appris à savourer les choses simples. Tu n’avais plus rien. Ni famille : tes parents adoptifs étaient morts, tu avais tuée ta mère, et ton père devait te haïr pour cela. Ni ami : tu n’en avais pas dans ton Clan est tu ne sortais plus du territoire de celui-ci, par mesure de sécurité. Ni rien. Griffe de Puma, ton mentor, continua à te donner des cours. En parlant le minimum. Tu n’avais rien, alors tu profitais de ce que tu avais toujours pris comme normal. Dans la douleur, et les larmes. Ta rancune envers les autres enfla. Et alors qu’elle atteignait son apogée, tu fus assassinée. Toute la joie enfantine que tu avais pu porter dans ton cœur était morte ce jour même. Errer dans les ténèbres, seule, te bouleversa un peu plus. Dans la réalité, ton tourment ne dura qu’un instant. Mais pour toi, plusieurs lunes s’étaient passées avant ton retour à la vie. Et lorsqu’il arriva, alors que tu ne t’y attendais pas, tu avais changé. Tu es devenue quelqu’un qui aime les plaisirs simples, et qui savoure chaque secondes de son existence. Tu ne vis que pour vivre un jour de plus. Tu continue de sucer sang et larmes pour ton Clan. Mais plus pour les mêmes raisons. Certes, des lambeaux de loyauté restent fermement ancrés dans ton esprit. Mais c’est surtout par fierté. Tu veux qu’il soit le meilleur. Le plus puissant, le plus intelligent. Tu discutes volontiers avec tous chats se présentant à toi, adoptant une posture plus ou moins amicale. Malgré tout, tu restes quelqu’un qui a de grosses difficultés sociales. Mais, à présent que personne ne te voit comme un démon, ce côté de ta personnalité te donne l’image d’une beauté à la langue acérée. Une rose, protégée par son roncier. Et comme chaque félin de ton Clan sait qu’il peut compter sur toi lorsqu’il a besoin d’aide, tu es appréciée. Ta beauté, bien entendu, joue là-dessus. Tu es quelqu’un de complexe. Fière, tu t’emporte vite. Toutefois, pour cacher qui tu es, tu combats uniquement lorsque c’est nécessaire, lors d’une guerre par exemple, et prends bien garde à te maîtriser. Même si c’est particulièrement difficile pour toi. Tu ne considère personne comme proche de toi. Tu ne veux pas d’amis réel, ce serait prendre le risque de tuer quelqu’un en les défendant. Car tu es extrêmement loyale à tes allier. Presque plus qu’à ton Clan, à présent. Tu rejettes toute relation amoureuse. Catégoriquement. Même si ton cœur espère que quelqu’un force le chemin jusqu’à lui. Tu es quelqu’un d’intelligent. Très intelligent. Voire rusée, et manipulatrice. Tu réagis vite, t’enflamme à la moindre étincelle, mais tes propos sont souvent justes et judicieux. Tu ne parles pas pour rien, sauf dans les moments où tes sentiments te submergent. Car tu es quelqu’un qui, en dépit de son comportement, est extrêmement sensible. Chacun de tes coups, lors d’une bataille, sont stratégiques. Ce n’est pas parce que tu perds facilement ton sang froid qu’il faut te prendre à la légère. Tu es quelqu’un de fou. Tu aimes combattre jusqu’à ce que le sang gicle sur ton pelage. Tu aimes prendre des risques, frôler la mort. Te lancer des défit. Tu parles souvent seule, lorsque tu penses que personne ne t’entends. Tu parles avec l’Autre. Le seul que tu laisses approcher. Il était ton ennemi, il est devenu ton compagnon de route. Il ne sera jamais plus qu’une voix dans ta tête, une voix similaire à la tienne. Mais au moins, tu ne risques ni de le perdre, ni de le dégouter. Tu es quelqu’un qui en vaut la peine. Malgré tes nombreux défauts, tu reste quelqu’un de merveilleux. Tu es gentille comme tout. Du genre à miauler férocement sur quelqu’un tout en le guidant jusqu’à l’antre du Guérisseur, s’il est blessé. Lorsque quelqu’un va mal, a le moindre problème, tu le sens. Et, si tu peux, tu l’aides discrètement. Tu as honte de ta gentillesse. C’est pour toi une forme de faiblesse. Malgré tout, tu es quelqu’un sur qui on peut compter. Quelqu’un avec qui il est dur d’être ami, il faut l’avouer. Très dur, même. Mais, peut-être que ça en vaut la peine.
Physique
En image pour les flemmards : http://images6.fanpop.com/image/photos/35300000/Cat-cats-35300377-1440-900.jpg (les yeux sont plus bleus que ça par contre, et son pelage un poil plus vers le doré). Tu te faufilais entre les branches d’un arbuste. Les quelques restes de la rosée matinale s’éparpillèrent sur ton pelage d’or. Tu frissonnas imperceptiblement, cherchant à te délivrer des gouttes. Tu passas un rapide coup de langue dans tes poils mi-longs, leur redonnant un peu de leur lustre. Satisfaite, tu repris ta balade matinale parmi les plantes. Tes pattes puissantes te démangeaient voracement, et bientôt te voilà qui galopais entre les arbres. Tes muscles se contractèrent sans peine, te propulsant toujours plus loin. Toujours plus vite. Parfois, tu allais jusqu’à planter tes longues griffes dans la terre gadoueuse, dans le but de bondir plus loin. Tu volais au dessus du sol, plus que tu ne courais. Malgré tes légèrement pattes courtes, tu te savais capable de courir plus longtemps que la moyenne. Certes, tu repasserais pour ta discrétion, mais personne ne t’en tiendrait rigueur. Tu avais confiance en ton corps. Il était grand, puissant. Tu dépassais la plupart des femelles d’une bonne tête. C’est pourquoi, bien qu’étant plus larges et plus musclés qu’elles, tu restais relativement fine. Ton pelage, ni trop long, ni trop court, dissimulait bon nombre de cicatrices. Il était doré, clair et coloré, d’une teinte à la fois douce et sublime. Semblable aux rayons du soleil se glissant entre les feuilles. Tu étais tigré de noir un peu partout, chose qui avait le don de souligner tes courbes gracieuses. On en oubliera presque tes pattes trop grandes, ta queue trop longue, et tes oreilles trop hautes. Sans parler de la belle balafre qui orne ton cou, tout juste dissimulé sous ta fourrure. Heureusement pour toi, cette vilaine cicatrice, surement la plus horrible de toutes, est peu visible. Beaucoup de chats s’accorderont sur le fait que tu es belle. Tu attires l’attention, c’est indéniable. Dans cet amas d’or qu’est ton pelage, l’on trouve deux diamants insoutenables. Tes yeux sont d’un bleu clair presque blanc, limpide, faisant penser à la glace de la saison froide. Tu uses régulièrement de ce regard pénétrant pour déstabiliser tes adversaires, comme tu avais l’habitude de le faire avec ton ancien corps, et les yeux rouges qui le caractérisaient. Cette créature d’or et de lumière, c’est toi. Un corps fait pour se battre. Un corps fait pour qu’on le regarde. Un corps fait pour toi.
Histoire
Sa vie avant sa renaissance.: — Aie ! Gémit un chaton.
— Eh, fait attention, Petit Ciel ! La longue queue blanche d'une reine vint entourer le corps recroquevillé de ton compagnon de jeu. Tu abaissas ta patte, griffes sortit, en soupirant. L'odeur du lait emplit tes narines. Tu inspiras pleinement ce doux parfum lacté, ignorant le regard courroucé qu'on te lançait. Ton petit corps bouillonnant d'énergie, tu dirigeais déjà tes pas vers la sortie de la pouponnière. Tes pattes maladroites avaient grand mal à te garder debout. Du haut des tes deux lunes, tu contemplais le monde avec optimisme et passion. Devant toi, un univers sans limite, un terrain de jeu éternel. La mort, elle-même, n'était pas un souci. Elle te paraissait si loin, et inexistante, cette Faucheuse !
— Vivement qu'elle devienne apprentie... Elle grandit si vite , grogna la chatte ivoire.
— Elle est encore jeune , soupira Murmure Chaotique.
Tu levas tes grands yeux azur vers ta mère, inquiète de lui causer du souci. Mais, aussitôt, son tendre regard te rassura. Ton énergie lui faisait, visiblement, plaisir à voir. Tu roulas sur le dos, laissant la poussière ternir ta fourrure ébène. Noire. Plus noir encore qu'une nuit sans lune. Un joyeux ronronnement jailli de ta gorge, tandis que tu t’étirais jusqu'à en trembler. Tes griffes sortirent naturellement de leurs fourreaux. Tu les plantas dans le sol. Lorsque tu les retiras, la terre vint recouvrir les trous. Tu lâchas un gémissement de dépit. Tournant la tête vers le ciel dont tu tenais le nom, tu gavas tes yeux du spectacle qu'il donnait. Le cercle d'or se faisait lentement avaler par les obstacles dissimulant l’horizon. Ses derniers rayons d'agonie teintée les nuages proches de roses. Tu plissas les yeux. Et de rouge. Oui. Des rayons jaunes, oranges, roses... et rouges.
— Maman, Maman... — Oui... ? Bailla-t-elle.
— Pourquoi il saigne, le soleil ? Demandas-tu avec une pointe d'inquiétude.
Elle rit, avant de regarder à son tour l'acte quotidien de l'astre.
— Il ne saigne, voyons, ma chérie. — Pourquoi il met du rouge sur les nuages, alors ? — Tu comprendras quand tu seras grande... Déclarât avec douceur Murmure Chaotique, en fermant les yeux.
La discutions était visiblement close. Tu fronças ton museau. Une odeur cuivrée t'assaillait. Si elle ne provenait pas du soleil, alors où... ?
— Maman, Maman... — Quoi encore ? Marmonna cette dernière, agacée.
— Pourquoi ça sent le sang ? — Ça ne sent pas le... Elle n'acheva pas sa phrase. Déjà, elle était debout. Elle resta un moment, yeux écarquillés, sans bouger. Museau levé, ses moustaches oscillait sous la brise. Brusquement, elle sonna l'alarme à plein poumons. Tu t'écrasas par terre, patte sur tes oreilles. C'est qu'elle avait crié fort. Le sol tremblait sous toi. Deux félins jaillirent de l'entrée du camp. L'un avait une morsure à l'épaule. Il boitait. Votre meneuse, Étoile Chimérique, sortait déjà du promontoire, sur le qui-vive. Les membres de ton Clan crachèrent quelques mots, emplis d'une inquiétude tranchante. Tu tremblas, te recroquevillas sur toi-même. Tu fermas tes yeux aussi fort que tu le put, terrifiée. L'odeur métallique te prit à la gorge lorsqu'un chat te souleva. Tu reniflas. Il s'agissait de ta mère. Elle avait dû aller se coller contre le blessé. Il te fallu quelques secondes pour en déduire que l'inconnu était ton père. Ce dernier, désirant ardemment le poste de lieutenant, avait favorisé le travail à sa fille unique. Tu n'avais pu le voir avant aujourd'hui.
Les hurlements déchirèrent tes tympans. On te traîna ailleurs. Dans les ombres. Une odeur immonde t'empêchait de respirer. Tu gémis, et remuas. Être tenue par la peau du cou était désagréable. Douloureux. Une voix grave te crachat de te taire. Tu ne vis nulle colère dans le ton qu'il employa. Juste de la peur. Tu devinas qu'il s'agissait de ton géniteur, les nuances métalliques s'étant accru à son approche. Son odeur te faisait penser à la tienne. Non. Le sang te faisait penser à ton odeur.
Fuir. Vous deviez fuir. Au plus vite.
『 . . . 』
Tu t'agrippas de toutes tes forces à la branche de l'arbre. Tes griffes étaient plantés si férocement qu'elles en devenaient douloureuses. Le souffle coupé, tu observas, impuissante, la scène qui se déroulait devant toi. Ton père faisait face à un monstre roux. Son dos était rond, hérissé de poils. La créature au museau trop long montra les crocs. Deux gouttes de salive en tombèrent. Un grondement terrifiant te fit trembler de tout ton corps. Jamais ton cœur n'avait encore battu si fort. Si intensément. Ton père bondit sur l'étrange bête. Tu crias. Ses crocs se refermèrent sur l'oreille de la créature. D'un simple coup de tête, elle l'envoya à terre. Le monstre était immense. Vif telle une vipère, son cou se tendit, et il attrapa celui de ton père. Tu observas les yeux bleus de ce dernier s'élargir de peur. Ses pupilles se réduisaient à deux fentes. Il ouvrit la bouche, dans l'espoir d'hurler une dernière fois. Un craquement lugubre résonna entre les arbres. Les yeux de ton géniteur semblèrent une seconde sur le point d'exploser. L'instant d'après, un voile les recouvrait. Sa mâchoire alla s'écrouler à ses pieds. L'assassin venait de lui brouiller cou et tête, tant sa gueule était grande.
Ignorant les pleurs de ta mère, tu descendis de l'arbre. Elle te lança un regard surpris, s’égosilla à essayer de te faire reculer. Mais tu ne pouvais plus bouger. Tes membres ne répondaient plus. Murmure Chaotique s'interposa entre toi et le tueur. Tu tremblais tant et si bien que tu t'effondras. Tu sentais ton corps vibrer d'une énergie douloureuse. Tu avais l'impression de brûler. Tu devais faire quelque chose. Agir. Il n'avait pas le droit. Il n'avait PAS le DROIT de t'arracher ton père !!
Tes pattes refusant de te répondre, tu crachas. Tes yeux se remplirent de larmes. Soudain, tu te figeas. Que faisais-tu là ? Tu ne pouvais rien, toi ! Ton père était un fier guerrier, et toi, un chaton ! Les miracles existent, mais il y avait une limite... Que même toi, tu connaissais.
— Recule, sale renard ! Hurla ta mère, les muscles tendus.
Le monstre lui donna un coup de patte. Murmure Chaotique vint s'écraser sur toi, t'empêchant de respirer. Tu cherchas à sortir de sous elle. En vain. Tu réussis toutefois à reprendre ton souffle. Le mâle roux vous fixa avec gourmandise. Les deux points noirs qui lui servaient d'yeux luisaient de haine. D'envie. Il mordit avidement le ventre de ta mère. Elle hurla. Si fort que tu crus qu'elle allait s'arracher les cordes vocales, pour les jeter sur le monstre. Le sang gicla grossièrement. Il vint souiller ton pelage. Le liquide vital de ta mère glissa de ses entrailles. Il parvint jusqu'à ton visage Bloqué, tu ne put que le recevoir dans les yeux. Qui refusèrent de se fermer. Un gémissement de douleur passa hors de ta gueule entrouverte. Tu avais atrocement mal aux côtes. Peut-être en avais-tu cassé. On esprit était recouvert par une brume désagréable. En tentant de la chasser, tu ne fis que renforcer l'impression. Aveuglé par le sang, tu laissas toutefois le sommeil te parvenir. Mal... Si mal...
Au loin, tu crus entendre l'écho d'un cri félin.
『 5 lunes plus tard – 7 lunes 』
Tu lanças un regard à Griffe de Puma. La chatte abyssin rentrait, deux mulots entre les crocs. Tu souris, sentant un sentiment de fierté réchauffer ton ventre. Quatre lunes après la mort de tes parents, tu avais reçu ton nom d'apprentie. Nuage Sanglant. Ta joie disparue tel un flocon au soleil. Ces deux mots avaient pour but de te rappeler le massacre de tes parents. Mais aussi, ton propre changement. Recevoir tant de sang en plein dans tes yeux avait modifié leur composition. Tu avais, à présent, des yeux d'un rouge semblable à cette couleur de mort. Tristement, tu laissas tes paupières les dissimuler. Déjà, lorsque tu étais encore plus jeune qu'aujourd'hui, tu n'étais pas celle qu'on préférait. Tu étais trop violente, trop vive, trop curieuse. Trop tout. Tu étais de trop. Mais, à présent, c'était pire encore. Les chatons refusaient la plupart du temps de t'approcher. Quant aux apprentis, tu n'avais pas réussi à partager le repas du moindre. Tu étais là, solitaire au milieu de ton propre Clan. Tu t'étais renfermée, était devenue plus taciturne, froide. Tu avais déduit de ce comportement que tu ne pouvais compter sur personne. Et, combattant ton chagrin lié au traumatisme, tu avais relevé la tête. Non, tu n'avais plus de parents. Non, tu n'avais pas la confiance des membres de ton propre Clan. Et alors ? Tu n'avais pas besoin de tout cela pour vivre. Ta mère, Murmure Chaotique, t'aimait. Tu allais faire en sorte qu'elle soit fière de toi. Et, pour cela, tu serais la meilleure apprentie – non, guerrière que le Clan de la Lune Noire avait connue. Ton nom serait clamé dans les cinq Clans qui régnaient sur ces terres.
C'est ce que tu avais pensé. Toutefois, ton mentor avait bouleversé ces idées. Sans pour autant t'enlever cette langue de vipère qu'on t'avait greffé. Elle c'était occupée de toi sans prendre garde à tes différences. Pour elle, tu étais une apprentie dévouée, qui avait tout à donner à son Clan. Enfin quelqu'un qui te traitait comme les autres. Elle te grondait lorsque tu te montrait trop fière ou orgueilleuse. Elle félicité la moindre de tes questions bien trouvés. Tu avais, lentement, réussi à retrouver le sourire. La vie était dure, mais, pour survivre, il fallait l'accepter. C'était, certes, loin d'être évident... Mais on se devait de le faire. Sinon on n'était plus rien. D'ici quelques lunes, à ton tour, tu deviendras guerrière, songeas-tu en reprenant l'observation de Griffe de Puma. Serais-tu à la hauteur ? Qui sait. Le destin, et lui seul.
『 Quelques jours plus tard 』
Un chat rentra brusquement dans le camp. Tu retins ton souffle devant la teinte claire de son pelage. Un soupire de déception s'envola vers le firmament. Ce n'était pas lui. Tu secouas la tête. Tu devais t'y faire, l'Autre te l'avait dit et re-dit. Ruine des Rêves, le premier chat à t'avoir offert sa sympathie. Il avait réussi à te faire rire, sourire. Deux choses que tu pensais impossibles. Même ton mentor, dont la présence t'était agréable, ne pouvait rivaliser avec lui. Il avait été, l'espace de quelques lunes, l'être le plus cher au monde. Toutefois, il avait disparu du jour au lendemain, et les nombreuses recherches organisées ne donnèrent rien. Les cinq Clans l'avaient pleuré. En effet, sa sagesse était appréciée de tous. Mais tu n'arrivais pas à te défaire de ce pressentiment, disant que tu allais le revoir, un jour. Tu levas les yeux vers le ciel. Un spectre blanc s'échappa de ton museau pour y monter. Tu maudis ta courte fourrure, réprimant un tremblement dû au froid. Il était temps de se bouger.
『 Le lendemain 』
Cette fois, tu fis chasse seule. Griffe de Puma participant à la patrouille de l'aube, tu étais libéré jusqu'à ce qu'elle rentre. Soit, midi. Bien qu'elle se soit excusé, un sentiment amer peignait ton cœur. Tu lui avais répondu sèchement, avant de sortir en trombe du camp. Petit à petit, ton humeur s'était résorbée, et tu avais commencé à culpabiliser. Tu songeas, honteuse, qu'il te faudrait t'excuser à ton retour. Il était normal que ton mentor ne puisse se libérer constamment pour toi, du fait des tensions actuelles entre les Clans. Dès lors que tu avais su te battre de façon efficace, elle avait été pris pour différentes patrouilles. Tu grommelas intérieurement contre ton emportement. Être aussi possessive, égoïste et peu clémente était indigne d'une apprentie du Clan de la Lune Noire. Ce n'était pas ainsi que tu allais devenir guerrière. Tu ne pensais pas si bien dire...
『 1 lune plus tard – 9 lunes 』
Tu plaquas brutalement Griffe de Puma contre le sol. Tu haletais, le corps en feu. Tes muscles étaient tendus jusqu'à l'explosion. Tu avais dépassé les limites de ton corps. Ton mentor, pour la première fois, te regarda avec crainte. Tu allais, certes, bientôt terminer ton entraînement. Mais tu l'avais aisément battu. Et elle n'en restait pas moins la Lieutenante du Clan de la Lune Noire. Tu reculas, et léchas ton torse. Pour éviter son regard. Tu avais l'habitude que les autres te fixent ainsi. Mais pas elle. Toutefois, tu la comprenais. Souvent, lorsque le sang s'aventurait dans tes narines, tu devenais incontrôlable. Ton corps était trop faible pour supporter les efforts que tu lui faisais alors subir. Comme si ce n'était pas ton corps. Comme si... un esprit du passé avait élu domicile en ton cœur. Elle le savait. Tu lui avait avoué, un jour. Tu lui avais parlé de l'Autre. Cette voix qui peuple tes nuits aussi bien que tes jours. Ce spectre qui te soufflait que faire lors des batailles.
Que dirait Ombre de Nuit, s'il savait ? Il aurait probablement peur de toi, à son tour. Et tu n'aurais plus espoirs de le revoir. Guérisseur du Clan des Arbres suite à la mort de son mentor, il restait aussi ton premier compagnon. Toi qui avais toujours haï cette caste, leur en voulant pour ne pas avoir pu sauver ton frère... Oui. C'était de leur faute. Il aurait dû naître avec toi. Tu aurais eu quelqu'un sur qui compter. Tu n'aurais pas était seule. Mais non, bien sûr ! Il ne fallait pas trop demander aux guérisseurs... Mais lui, était différent. C'était... Un coup de foudre. Tout bêtement. Stupidement, plutôt. Quelle erreur que de se lier à un chat d'un autre Clan... Toi qui n'aimais pas qu'on doute de ta loyauté à cause de ta brutalité. Tu avais longtemps combattu tes sentiments. Tu l'avais rejeté. Tu t'étais mentis. Frappée, encore et encore, pour te punir. Tu avais passé chaque minute de ton temps libre à chasser ou t'exercer avec ton mentor, afin d'occuper ton esprit. Tu te forçais à croire, encore, au retour de Ruines des Rêves. Mais tu avais dû te rendre à l'évidence : Ombre de Nuit t'était devenu vital. C'est pourquoi, au bout d'un moment, tu avais décidé que tu ne le lâcherais plus. Plus jamais. Même si, pour cela, tu devais mettre de côté ta fierté. Même si pour cela, tu ne pouvais être totalement loyale. Personne n'irait se douter que toi, l’arrogante Nuage Sanglant, tu irais te lier avec un Guérisseur. Et tant que personne ne savait, vous ne faisiez rien de mal, pas vrai ?
『 Une semaine plus tard 』
Vous étiez simplement partit à la chasse, aujourd'hui, Griffe de Puma et toi. Une drôle d’ambiance flottait sur le camps. Sur certains chats du camp. Tu te sentais étrange. Pas nerveuse, mais pas à l'aise non plus. Une phrase te hantait, sortant tout droit d'un rêve angoissant.
Méfie-toi de celle qui t'a mise au monde. Étais-ce un mauvais tour de l'autre ? Quoi qu'il en soit, cette journée commençait bien mal. Tu fus rassurée lorsque, quelques pas avant la sortie du camp, Étoile Chimérique vint rejoindre votre petite troupe. Toutefois, tu te rendis bien compte qu'elle aussi, avait la tête ailleurs aujourd'hui. D'ailleurs, vous vous dirigiez vers les Cinq Chemins, lieu où les cinq Clans se retrouvaient lors de chaque pleine lune. Il était possible d'y trouver des proies, mais tu doutais fortement que ce soit le meilleur endroit. Tu les suivis sans un mot, bien que ta langue te démangeait méchamment. Si la meneuse n'avait pas était là, tu aurais expliqué par a+b à la chatte abyssin qu'il fallait immédiatement changer de lieu de chasse.
Soudain, les odeurs de différents Clans t'assaillirent. Des QUATRE autres Clans.
— Tu les as reconnu je suppose. A leur odeur. N'ai pas peur d'eux, relève la tête, tiens droite. Et si tu as du cran, n'hésite pas à montrer les dents. Montres que tu te sens forte et que tu as confiance en toi. Rappelles-toi les quelques techniques de combat que je t'ai enseignées. Tu en auras peut-être besoin. Ne t'inquiète pas, j'ai confiance en toi. Tu hochas la tête et lui demanda de te présenter les quelques dont tu ignorais le nom. Certes, tu avais déjà pris part à plusieurs assemblées. Tu connaissais Étoile de Rêve, l'étrange chef au pelage blanc du Clan des Arbres, ainsi que Flamme de Rubis, son roux lieutenant. Étoile des Enfers n'était plus à présenter, ayant le don de provoquer la bagarre et semer le trouble. Pourtant, il était le meneur du Clan de la Foudre. Parmi les félins se trouvait aussi Étoile d'Automne, pacifique chef du Clan de l'Eau Vive, accompagnée de sa lieutenante, Poison Versatile, chatte ivoire aux yeux vairons. Si Étoile de Plume avait était là, les cinq meneurs auraient était au complet. Seul le Clan des Étoile aurait pu prévoir un tel événement. Tu étais quelque peu choquée par un tel hasard. Des forces plus importantes que celle de simples chats semblaient à l’œuvre. Tu frissonnas. Oui, cette journée commençait bien mal.
L'instant suivant les conseils de ton mentor, le puissant chat bicolore, Étoile des Enfers feula.
— Des messes basses ? Comme c'est pitoyable ! Ah oui ? Tu crachas dans sa direction. Oreilles plaqués, babines retroussées, tu te faisais aussi menaçante que possible. Tu avais beau être encore une apprentie, et lui un chef vétéran, tu voulais bien montrer à tous qu'il ne t'intimidait pas. Aussi, répondis-tu du tac au tac :
— Parce qu'être chef et être en couple avec une chef ennemi, c'est pas pitoyable, peut-être ?! Se disant, tu coulas un regard à Étoile de Rêve avant de retourner ton attention sur le matou au sang chaud. Tu n’avais aucune honte à montrer ton animosité envers lui. Aujourd'hui, avec Étoile Chimérique, vous étiez allé mener chasse aux Cinq Chemins. Ton mentor, Griffe de Puma, venait tout simplement de t'indiquer comment agir. Il se croyait pour qui, l'autre, à vous reprocher de parler ? Il était chef, oui, peut-être. Mais, honnêtement, tu n'en avais rien à faire. Qu'il garde ses mauvaises paroles pour lui, ou il allait vite te trouver. Les discutions ont vite enflées, circulées dans l'assemblée de matous toujours grossissants. Vous arrivâtes bientôt à une petite dizaine, tout Clans confondu. Perdue dans une rage croissante, tu ne remarquas pas même Ombre de Nuit.
Ton sang bouillonnait, envoyant un flot d'adrénaline dans ton corps entier. Tu n'écoutais plus un mot de ce qu'il se disait. Tes yeux observaient déjà tes adversaires, évaluant qui il serait plus intelligent d'attaquer. Bien vite, tu te focalisas discrètement sur Nuage Hivernale, une connaissance à toi. Du Clan de la Foudre. Bien que son chef soit juste à côté d'elle, c'était la proie la plus simple à atteindre. Tous les autres étaient des guerriers expérimentés. Ta bouche entrouverte laissé passer une respiration haletante. Tu piétinais le sol de tes longues pattes. Telle une araignée, tu semblais plus fait pour la chasse que le combat. Pourtant tu négligeais le premier pour savourer le second. Tu devais te retenir de gémir. Qu'y avait-il de mieux que le sang giclant çà et là, nimbant le monde de sa couleur vermeille ?
Ô rouge, sacrée couleur, symbole d'amour comme de mort, synonyme de passion... Puisses-tu recouvrir mon chemin à jamais ! Tu te repris. Ce n'était pas toi, ça. Mais l'Autre. Le démon buveur de sang. La bête marchant à la haine. Le renard mangeur de chat. Cet étrange être qui faisait marcher ton corps avant l'esprit. Ta langue vint caresser tes canines. Signe qu'il était déjà trop tard.
Tu eus tout juste le temps de lancer un regard d'excuse à ta chef et ton mentor. Déjà, tu écrasais Nuage Hivernal de tout ton poids. Le combat débutât ainsi. Dans un hurlement de haine. Par ta faute. Rêve de Lait, une amie à toi malgré vos Clans différents, empêcha le chef du Clan de la Foudre de te réduire en charpie. Les corps s'enlaçaient. Les cœurs chantaient. Le sang battait à tout rompre à tes oreilles, tendit qu'un sourire grand comme la lune déchirait ton visage. Tu virevoltas de droite à gauche, jouant allègrement avec l'apprentie. Haut, bas, tu la dominais sans peine. Une voie suave, mielleuse, te dictait la conduite à suivre. L'Autre. Tu n'aurais pu avoir meilleur allier. T'amusant comme une folle, tu finis par l'envoyer plus loin. Trop faible. Tu grognas. Non. Ton démon grognait. Il était méprisant envers cette apprentie. Trop faible pour le satisfaire.
Tu examinas la situation. Bientôt, tu vis Étoile Chimérique se faire attaquer. Une simple phrase, provocation de ton démon intérieur, suffit pour te pousser à agir. Louvoyant entre les chats, tu rejoignis celle qui avait osé lui bondir dessus. Gravissant un promontoire à la suite d’Étoile de Rêve, tu la dévisageas. Ton démon bouillonnait. Tant et si bien que, la seconde d'après, tu sentis une gorgée de sang chaud souiller ta courte fourrure. Les muscles saillants, tu t'approchas du bord pour observer la chef tomber. Blanche comme un ange. Rouge. Blanche comme un ange auquel on aurait arraché les ailes. Tu bondis à sa suite. Toi, Satan, Lucifer. Toi, démon venu des cieux, tu arrachas la dernière pureté que cette chatte possédait : le blanc de sa fourrure. Le combat fut intense, mais court. Aisé. La chef, perturbé par ses blessures, par le sang perdu, chercha à te tuer. Toi. L'apprentie maudite du Clan de la Lune Noire. Ah ah. Elle allait voir. Et, l'instant d'après, elle avait vu. C'était toi qui avais planté TES crocs dans SA gorge.
Le sang coula à flots, se déversant chaleureusement en toi. Un rire malsain s'échappa de toi avant de s'achever en gargouillis immonde. Tu avalas quelques gorgées du liquide grena. Le goût métallique te prit la gorge, te faisant ronronner de satisfaction. L'Autre jubilait en tes entrailles.
Soudain, tu pris conscience de ton acte. Tu te figeas. Ton sourire disparu. Un chat se jeta sur toi. Tu levas tout juste la tête pour l’apercevoir. Toute énergie t'avait quittée. Heureusement, Étoile Chimérique s'interposa, l'empêchant de te détruire un peu plus que tu ne l'étais déjà.
— Qu'as-tu fait ? Murmura ta chef, choquée.
Bonne question. Tes yeux se remplirent de larmes. Elle te fixait comme tous. Elle avait dans ces yeux l’émotion interdite. L'ensemble des sentiments que tu détestais. Non... Pas elle aussi... Tu voulais qu'on te regarde... Comme n'importe qu'elle apprentie... Pas avec peur... et pitié...
Ton regard glissa sur le cadavre encore chaud de la vieille chatte au pelage blanc. L'ange était écrasé contre le sol, auréolé de sang. Plus jamais elle ne s’envolerait. Tu lui avais pris sa vie. Sa dernière. Un spasme te parcouru. Suivit d'un second. C'est tout juste si tu entendis les paroles réconfortantes de ton mentor. Seul restait pour toi Étoile de Rêve, et sa respiration infime. Tu percevais l'agitation des autres. Tout semblait avoir prit fin à l'instant où tes crocs avait rencontré sa gorge. Non. Bien avant. Depuis le début de cette maudite journée. Plus personne ne t'accorderai sa sympathie. Ton cœur se serra. Tu étais encore plus seule qu'auparavant. Seule. Pour toujours.
Alors ? Tu vois, c'était simple... Un petit coup à la gorge, et hop ! Plus de danger. Quelle chef pathétique, tout de même. Se faire avoir par une apprentie... — Qu'as-tu fait... , murmuras-tu à ton ancien toi, te souciant guère que d'autre t'entendes.
Ce n'est pas ce que tu voulais, prouver à tous que tu étais digne du Clan de la Lune Noire? , ricana-t-il malicieusement pour toute réponse. Tu avais grand mal à tenir sur tes pattes. Ta vision se flouta, tendit que ton esprit décrochait. Tu avais la nausée. Au bord de l'évanouissement, tu hurlas au ciel, au Clan des Étoiles :
— Qu'ais-je fais ? Pourquoi ? Pourquoi a-t-il fallu que je l'écoute ? Pourquoi a-t-il fallu que le sang le réveille ? Ah ! Maudit démon, souvenir de mon passé tout aussi sanglant que mes yeux ! Ce que je donnerais pour ne pas être née ce jour là, pour que mes parents ne se sacrifient pas pour un assassin ! A cause de ça, je suis condamnée à vivre dans l'ombre de ce monstre. Une créature des enfers ! Voilà ce que je vais devenir ! Sans familles pour me soutenir ou compagnon pour me réconforter. La mort serait une joie pour moi, je l'attends depuis si longtemps et je l'aurais déjà atteint si mon instinct ne me sauvait pas à chaque fois. C'est moi qui vous le dit : mieux vos mourir que vivre en sachant que notre existence ne sera là que pour détruire celle des autres ! Alors que votre griffes n'hésitent pas lorsqu'elle percera mon cœur. Tu t'arrêtas, repris ton souffle. Ensuite, tu t'approchas de la femelle à l'agonie, et approcha ta gorge de sa gueule, les yeux humides, éteint.
— Étoile de Rêve, si cela te réconforte et me permet de me faire pardonner, achève-moi. On t'insultait. Peut-être. On te soutenait. Est-ce possible ? Tu ne savais rien. N'entendais rien. Tu crois bien que des chats pleuraient. La mort. C'est ça, la mort ? Cette sensation de vide ? De regret ? Et au fond, rien. On est triste. Oui. Mais on a toujours sa victime devant soi. A ses pattes. Elle respire. Tu vois son torse bouger. Un peu. Mais elle respire. Encore. Toutefois. Oui. Tout est finit. Les yeux dans le vague, tes oreilles te portaient quelques brides de ses dernières paroles.
— C'est bizarre... Très bizarre. Elle eu un rire disgracieux.
— Qu'elle mort honteuse ! Flam... Flamme de Rubis, écoute-moi bien s'il... Te plaît. Elle reprit péniblement son souffle, souffrante.
— Qu'elle ironie de se faire tuer par sa propre fille, ne trouves-tu pas ? . . . Hein ?
— Petit Orage n'est pas morte. En faite, c'est elle, Nuage Sanglant...
Tu n'écoutas plus le reste. Tu te contentas de fixer le cadavre parlant de la vieille chatte. Tu cru l'entendre expliquer à son amant, Étoile des Enfers, que tu avais était conçu avec Flamme du Rubis lors de l'une de leurs disputes. Ainsi, elle était ta mère. Et tu venais de la tuer. Là. Comme ça. Tu tombais des nues. Non. C'en était trop. On se foutait de toi, c'est ça ?! C'était juste un cauchemar, hein ?! Tu étais une fière guerrière du Clan de la Lune Noire ! Tes parents sont morts en te protégeant d'un renard ! Tu ne peux pas... être la fille... de deux membres d'un Clan ennemi... Tout cela n'a aucun sens...
Brusquement, tu voulais savoir.
Pourquoi m'avoir abandonné à la naissance?! Cette question te brûlait la langue. Mais lorsque tu voulu la poser, il était trop tard. Ta mère était déjà partit. Pour la seconde fois de ta vie, tu venais de perdre ta seule famille. Oh, il restait bien ton père, ce beau guerrier au pelage roux. Mais quel géniteur pourrait aimer sa fille après un tel carnage ? Une larme coula. Tu voulais de l'affection plus que quiconque. Et pourtant. Tu étais la plus seule au monde.
『 Le mot de la fin ? 』
Tu ne devins jamais guerrière. Quelques jours plus tard, alors que tu errais, tel un fantôme, dans les bois, des chats t'arrachèrent la vie, de la même façon que tu l'avais prise à Étoile de Rêve. Tu ne retrouvas plus jamais la paix. Et, même parmi les morts, tu connu la solitude. Personne ne t'adressa plus la parole. Déjà proche de la folie lors de certain moment, le silence de plusieurs lunes te transforma bien plus encore. Il ne resta de toi, après toutes ces années, qu'une femelle à l'âme brisée, aspirant autant au sang qu'à l'amour. Tu devins l'Autre, tout en restant toi. Tu ne tentas plus jamais de calmer tes pulsions meurtrières, ou la moindre de tes envies. C'était inutile, à présent. Tu n'étais plus qu'un spectre. Tu étais morte.
Mais est-ce vraiment la fin ?
Au début, je ne comprenais rien.
— Pousse ! Oui, comme ça ! Ma naissance se fit dans les cris et les larmes. Mais devrais-je dire ma renaissance ? Je vais vous expliquer.
J’étais, auparavant, une apprentie du Clan de la Lune Noire. Suite à un tragique accident avec un renard, je perdis mes deux parents. En compensation, le destin m’avait fait présent de deux cadeaux : des yeux rouges, et un traumatisme. Le Clan me traita rapidement comme un démon, une personne à ne pas approcher. Pour leur gouverne, je me suis progressivement renfermée sur moi-même, développant un sale caractère qui ne facilitait pas les choses.
Mon enfance c’est faite dans la solitude.
Sans que personne n’y prenne garde, mon traumatisme a grandit. L’Autre était né.
Il était ma haine et mon désespoir envers le monde. J’avais voulu de l’attention. De l’affection. Je n’avais eu que dégout et peur.
L’Autre aimait se battre. Il me fit partager cet amour. En chasse, j’ai toujours était ridicule. Mes postures ont la grâce d’un blaireau ; ma discrétion égale la foudre frappant le sol. Mais je suis douée au combat. Depuis toujours. Même quand j’avais un corps élancé, racé, taillé pour la chasse. Grâce à l’Autre. Je le rejetais, je l’ignorais. Je me vouais corps et âme à mon Clan, espérant que la vie me sourirait.
J’en ai oublié l’Autre.
Je me suis fait des amis. J’ai ris. J’ai aimé.
Griffe de Puma, mon mentor, fit office de mère. J’étais enfin heureuse. Tout s’arrangeait. Bientôt tu seras Guerrière, qu’elle me disait. Ça me faisait sourire.
J’en oubliais qu’Ombre de Nuit, mon amant, était le Guérisseur du Clan des Arbres.
J’en oubliais que mes parents étaient morts.
J’en oubliais que l’Autre logeait dans mon ombre.
Erreur.
Le destin a rassemblait des chats de tous les Clans. Étoile des Enfers m’a provoqué. L’Autre à ricané. J’ai bondis, tous crocs dehors. Le combat, la bataille avait débutée. Par ma faute. Je me suis battue avec une joie cruelle. Le sang coulait. C’était grisant. Facile. Puis tout c’était arrêté.
J’avais les crocs dans la gorge d’une chatte ivoire. Étoile de Rêve. Meneuse du Clan des Arbres. Elle était morte. De ma patte.
Ombre de Nuit ne m’avait plus adressé la parole. Les chats de tous les Clans m’évitaient. J’étais encore plus seule. L’Autre me trouvait pathétique. Je pleurais.
On me tua. Qui ? Des inconnus, des chats de mon Clan ? Qu’importe, tous me haïssait. Ma mort ne fit pas scandale. On ne me pleura pas. On ne pleure pas une meurtrière. Et j’étais considérée comme telle, à présent. Mon nom était connu comme étant celui d’un monstre. Un monstre qui avait tué l’une des meilleures meneuses qui n’eu jamais était.
Je ne connus pas les terres du Clan des Étoile. J’atterris dans un endroit sombre, sans espoir. Sans murmures. Le silence devint mon seul compagnon pendant les temps à venir. Chaque seconde se mua en lune, en année, en siècle. J’étais incapable de déterminer depuis quand j’étais là. Mais j’étais seule. Dans le noir. J’en devins folle. Je me perdis dans les ténèbres. J’errais, l’âme en peine, à la recherche d’une sortie. Mon corps n’était plus qu’un fardeau. J’aurais tout donnée pour mourir une bonne fois pour toute.
Tout plutôt que d’être seule, dans le noir.
La douleur avait fusée sans prévenir. Brusque. Chaude. Les ténèbres, autour de moi, c’était éclaircies. Puis vint le froid. J’étais trempée. Des langues cherchèrent à me réchauffer. Je ne comprenais rien, mais savourait cette présence de vie.
—C’est une fille ! — Tu as vue ses yeux ? Ils sont magnifiques... — Comme les tiens... , susurra le père.
Il y eu un cri.
— Pousse ! L’autre arrive ! Une boule de poil humide me rejoignit. Elle se blottit contre moi. Je fis de même en essayant d’ouvrir les yeux encore plus grands. Je ne voyais pas grand-chose.
— Voilà... Deux petites en parfaite santé ! — Elle est toute petite , s’inquiéta la mère en léchant la seconde venue.
— C'est parce que l’autre a prit toute la place , rit le mâle.
Je clignais des yeux, observant sans comprendre ce monde de tâches floues.
— Que dirais-tu de Petit Ciel et Petite Rose ? J’étais vivante. Je souris.
Je ne gaspillerais pas cette seconde chance.
Cette fois, je deviendrais Guerrière. Je ne serais plus seule.
L’Autre rit. Je l’accompagnais dans sa joie.
Parmi les ombres, il était rapidement devenu mon seul compagnon. Je le voyait comme un ami, un conseillé, plus qu’un démon. Ce n’était qu’un traumatisme. Il n’existait pas. Mais c’était sans importance. Perdre la raison a des avantages.
Jour après jour, je me fondis dans la masse. Personne ne devait savoir. Personne ne devait comprendre qui j’étais réellement. Que Nuage Sanglant, la meurtrière, était de retour. Sous ma nouvelle identité, j’avais tout ce dont je n’avais jamais osée rêvér.
C’était trop beau pour être vrai.
Je me fis plus nulle que je ne l’étais au combat, connaissant déjà la plupart des techniques. Pour la chasse, se ne fut pas bien difficile de passer pour une apprentie. Surtout que je devais apprendre à gérer ce corps qui était à l’opposé de mon ancien. Dans mon autre vie, j’avais était grande, haute sur patte, tout en finesse. À présent, j’étais puissante, musclée. Plus forte. Moins frêle.
『 Le temps passe – 5 lunes et 16 jours 』
— Je... Je ne le dirais à personne... , gémit la chatte au pelage doré.
Je soupirais calmement en me retournant. Loin derrière moi, la queue d’Ombre de Nuit disparaissait sous un buisson. Je venais de lui avouer qui j’étais, poussée par les étranges sentiments qui se battaient en moi. J’avais espéré voir en lui du soulagement. Aussi, avais-je tristement accueillit son dégout. À son regard, j’avais su qu’il me croyait. Les étoiles lui avaient-elles parlé de mon retour ? J’en doutais. Peut-être me connaissait-il tout simplement trop bien. Quoi qu’il en soit, il m’avait rejeté sans hésitation. Je sentais les larmes ronger mon cœur.
Ce n’est pas l’heure pour pleurer , me rabrouais-je. J’avais l’habitude de souffrir, après tout. Ce n’était qu’une épine de plus dans mon crâne.
Et c’est à présent, le cœur brisé que je faisais face à ma sœur. Elle nous avait épiés.
— Je ne te crois pas. Tu as toujours dévoilé tous mes secrets , grommelais-je en m’approchant d’elle.
Petite Rose me noya de mensonges larmoyants que je ne pris pas la peine d’écouter. J’avais plus urgent à faire.
Elle savait qui j’étais.
Si elle parlait, adieu ma vie parfaite. Adieu mes amis, mes joies, mes parents. Bonjour la solitude. Et elle parlera, j’en étais sûre. Elle n’avait jamais su tenir sa langue. Je l’aimais bien. Je souris largement en dévoilant mes crocs.
— Je t’aime, sœurette, tu sais. Tu es adorable. Je n’ai jamais eu de sœur, avant. Elle se tu, les yeux brillants d’incompréhension et d’espoir. Mon cœur s’emballa. Un gout amer me remplis la gorge. Pourquoi avait-il fallut qu’elle nous remarque ? Qu’elle sache ? J’aimais bien l’idée d’avoir une sœur, même si j’avais toujours était distante par sécurité.
Et alors ? , me souffla l’Autre.
Elle sait. Tout remords disparu. Je bondis. Une joie folle brulait mes yeux, prenant forme de larmes. Je ne pus contenir un gloussement.
— Arrête Petit Ciel ! Hurla ma proie avec désespoir.
Je lui léchais l’oreille. Elle ne chercha pas à fuir.
— Tu ressemble beaucoup à Maman, tu sais ? Enfin, ma nouvelle mère... — A-Arrête, Nuage Sanglant... , pleurnicha Petite Rose.
Je gloussais.
— Adorable. 『 Indéterminé 』
Je ne pus échapper à mon nom maudit. Nuage Sanglant. Suite à la
tragique mort de ma sœur, « qu’un éboulis avait happé sous mes yeux », on m’avait nommée ainsi. Preuve, peut-être, qu’on commençait à oublier la véritable Nuage Sanglante. Celle qui, quelques lunes plus tôt, avait tuée Étoile de Rêve. Pourquoi ce nom, encore ? Peut-être car, pour plus de réalisme, je m’étais dissimulées sous les pierres. Avec elle. Son corps sur le mien. Son sang coulant sur mon pelage.
Lorsqu’une patrouille était arrivée, j’avais pleurée à en mourir. Je saignée d’avoir perdu Ombre de Nuit à jamais. Au fond de moi, j’avais toujours couvée l’espoir de fonder une famille avec lui. En vain.
Il sait , m’avait rassuré l’Autre.
Tu sais ce que tu dois faire à ceux qui savent. À ceux en qui tu n’as pas confiance. Oui, je le savais.
『 7 lunes plus tard – 13 lunes et 3 jours 』
Mon baptême de Guerrière arriva. Dès que j’en eus la force nécessaire, je faussais compagnie au Clan, lors d’une nuit sans lune. Heureusement, le Guérisseur avait eu l’intelligence de ne rien dévoiler de mon secret. Du moins, semblait-il, car personne ne m’avait menacé, ou parlé de mon ancienne identité.
Le lendemain, il fut retrouvé noyé. Il aurait glissé en essayant d’attraper une plante. Personne ne savait pourquoi il était sortit si tard. Personne, sauf moi. J’avais souris devant la tristesse de ces crédules. Le deuil avait cependant bien vite éteint ma joie. Jamais plus il ne me dirait « je t’aime ». Il ne m’appartenait plus. Je l’avais perdu.
『 Des lunes plus tard – 38 lunes et 18 jours 』
Je suis Nuage Sanglant. Je suis morte, il y a 38 lunes, pour avoir tuée une Chef.
Aujourd’hui, mon cœur bat.
Dans un autre corps. Un corps qui me correspond mieux.
Je ne suis plus tout à fait seule, même si ne peux me confier à personne. Même si je ne peux aimer.
Peut-être que quelqu’un se doute de quelque chose. Je dois veiller à ce que le secret soit oublié. Par chance, on ne parle plus beaucoup de celle qui égorgea Étoile de Rêve. Petit à petit, on m’oublie.
Mais je dois rester prudente.
Demain est un autre jour.
Un peu de vous
▬ TON PRENOM : Alice. ▬ TON PUFF : Katuro. ▬ TON ÂGE : Ah ah 8D ▬ CODES DU RÈGLEMENT : Je l'ai écrit :D ▬ COMMENT TROUVES-TU LE FORUM : C'est vide D8 /pan/ Nan, sérieux, j'ai rien à dire dessus, il reste un tas de choses à faire et c'est pas parfait, mais je pense qu'on peut être fière de notre boulot, n'est-ce pas Flammy ? xD ▬ MANQUE-T-IL QUELQUE CHOSE : Des gens ! ▬ COMMENT L'AS-TU DECOUVERT: Nope, j'ai juste vu que Flammy essayée de ré-organiser le fow, et comme ce fut mon tout premier forum RPG, j'ai essayé de passer outre le BAC et ma vie privée pour lui coder ce petit bébé ♥ (Oui, je sais, j'ai beaucoup de travail à faire niveau codage, mais oh, pour quelqu'un qui avait jamais touchée au CSS et aux templates de sa vie, c'est pas si mal, nan ? D8) ▬ AUTRE : Merci Flammy pour avoir partagé sa flamme avec moi, je suis heureuse que ce fow renaisse ♥ Ah, et oui, je sais, ma prez est pourrie, mais bon, toute la partie "Sa vie avant sa renaissance", je l'avais écrite ya plusieurs mois, et j'ai la flemme de corriger les fautes tant il y en a... Puis le reste, je l'ai bâclé, je l'avoue, parce que je sais que personne ne lira cette présentation xD